Être parent d’un enfant qui évolue dans le sport — comme dans la vie — c’est souvent marcher sur un fil : comment soutenir sans projeter ? Encourager sans étouffer ? Aider sans faire à sa place ?
Yves de Riedrich parle d’un « trio gagnant » entre l’enfant, ses éducateurs (ou entraîneurs), et ses parents. Ce trio fonctionne quand chacun reste à sa place, dans le respect des rôles, des rythmes, et surtout… dans la bienveillance.
À ce trio, j’aime ajouter deux piliers précieux :
- La liberté d’expression de l’enfant, essentielle pour qu’il développe sa propre autonomie émotionnelle et mentale.
- La sagesse d’un regard plus large, que l’on retrouve dans les enseignements de Sadhguru :
« Vous n’élevez pas un enfant. Vous accompagnez une vie en devenir. »
Observer plutôt que contrôler
Trop souvent, le parent veut « bien faire », et finit par prendre le contrôle : sur l’entraînement, sur les choix, sur l’attitude de l’enfant. Pourtant, dans la durée, la sérénité naît quand le parent devient un observateur actif, un soutien, mais pas un pilote automatique de la vie de l’enfant.
Ce que j’ai appris, autant sur le terrain de tennis que sur mon tapis de yoga, c’est que l’enfant a besoin d’espace intérieur pour apprendre, essayer, échouer… et recommencer. La meilleure chose qu’un parent puisse offrir, c’est cette présence stable qui ne juge pas mais qui soutient. Comme le professeur de yoga qui guide sans imposer, et laisse l’élève explorer son propre corps, à son propre rythme.
Concrètement ?
- Crée des espaces de parole sans attente : parfois l’enfant ne veut pas parler après un match. Et c’est OK. Il le fera à sa façon, quand il sera prêt.
- Respire avant de réagir : un échec, une blessure, une colère ? Respire. Reviens à toi. Et offre-lui un modèle de stabilité émotionnelle.
- Pose-toi cette question : est-ce que je parle pour l’aider ou pour me rassurer ?
La sérénité, ce n’est pas ne rien ressentir. C’est apprendre à répondre au lieu de réagir. Et ça, c’est autant un chemin pour le parent que pour l’enfant.
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