Accompagner mon enfant dans sa pratique du tennis (sans le dégoûter du sport)
En tant que moniteur de tennis et pratiquant de yoga, j’ai souvent croisé des enfants prometteurs… et des parents un peu perdus. Pas méchants, juste trop investis parfois, ou au contraire trop absents. Accompagner son enfant, ce n’est pas le pousser à tout prix. C’est comprendre que le chemin du sport est une école de vie, pas une usine à médailles.
1. Être un soutien, pas un coach
Ton rôle de parent, c’est celui du pilier, pas du technicien. Il a besoin de ton regard bienveillant, pas d’un autre « analyseur de fautes ». Il a déjà un coach pour ça. Et s’il n’en a pas, c’est à lui de le demander un jour, pas à toi de forcer.
Exemple du quotidien : Tu ne corriges pas les fautes de grammaire dans les rédactions de ton enfant à la sortie de l’école, n’est-ce pas ? Pour le tennis, c’est pareil.
2. Ne projette pas tes propres frustrations
Peut-être que tu aurais aimé faire du haut niveau. Peut-être que tu vois en ton enfant la « deuxième chance ». C’est humain. Mais dangereux. Ce n’est pas ton histoire qui doit se rejouer.
Yoga mindset : Lâcher prise ne veut pas dire abandonner. C’est faire confiance au processus, à son rythme à lui.
3. L’aider à gérer les émotions (pas les résultats)
Plutôt que de commenter le score, parle de ce qu’il a ressenti. Un enfant (même ado) a besoin d’apprendre à identifier et exprimer ses émotions après un match. C’est là que le yoga m’a appris beaucoup : respiration, ancrage, retour au calme. Ces outils-là, tu peux les partager à la maison.
Exemple : « Tu avais l’air tendu au début, tu veux en parler ? » plutôt que « Tu n’as pas bien joué aujourd’hui. »
4. Créer une routine d’équilibre
L’important, ce n’est pas qu’il joue 7 jours sur 7. C’est qu’il aime ce qu’il fait. Tennis, école, amis, jeux vidéos, sommeil, repos. Le bon rythme, ce n’est pas l’excès, c’est l’équilibre.
Lien yoga : La constance dans la pratique est plus puissante que l’intensité ponctuelle. C’est vrai en ashtanga, c’est vrai en tennis.
5. Accompagner, c’est être là… même s’il rate
Applaudir quand il gagne, c’est facile. Être présent quand il perd, c’est ça qui compte. Ne pas le juger. Juste être là.
Conseil simple : Après un match perdu, propose une glace, pas une analyse tactique.
Conclusion
Accompagner ton enfant, c’est l’art d’être présent, sans diriger. C’est faire confiance à son chemin, en restant disponible pour l’écouter, le rassurer, l’encourager… mais jamais le remplacer.
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