Dans la quête de performance, que ce soit au tennis, dans le sport ou dans la vie, la vraie maîtrise ne réside pas dans ce que l’on fait, mais dans qui l’on devient.
Trop souvent, l’attention est portée sur les actions et les résultats visibles : améliorer sa technique, frapper plus fort, courir plus vite, mieux gérer son temps. Mais ce qui sous-tend réellement l’efficacité et la performance durable, c’est l’état d’être.
L’état d’être détermine la qualité de l’action. Un joueur de tennis qui cherche à améliorer son coup droit mais qui joue crispé, stressé ou frustré n’atteindra jamais son plein potentiel, même s’il répète le geste mille fois. À l’inverse, un joueur centré, détendu, ancré dans son jeu, intègre plus naturellement les ajustements et progresse plus rapidement.
Pourquoi l’état d’être est plus important que le savoir-faire ?
L’état d’être conditionne la perception → Un joueur calme et en pleine présence perçoit mieux les opportunités et anticipe les actions.
L’état d’être impacte la fluidité → Un esprit détendu permet au corps d’agir sans résistance et avec économie d’énergie.
L’état d’être influence l’apprentissage → Lorsqu’on est dans un état de disponibilité mentale et physique, on absorbe plus facilement les nouvelles compétences.
C’est exactement ce que l’on retrouve dans les transitions entre attaque, défense et jeu neutre. Celui qui les traverse avec souplesse, sans interruption intérieure, est celui qui contrôle le jeu.
Devenir la bonne personne précède donc faire les bonnes actions. Un pompier ne se demande pas ce qu’il doit faire lorsqu’une alarme sonne : il est déjà prêt, il incarne son rôle, son état d’être est celui de la réactivité maîtrisée.
En Conclusion : L’Être Avant le Faire
On pourrait passer une vie à perfectionner son geste, son timing ou sa stratégie, mais sans travailler son état d’être, on plafonnera toujours.
L’excellence ne vient pas d’une accumulation de techniques, mais d’une capacité à agir en cohérence avec soi-même, à être aligné dans son jeu, dans ses choix et dans ses transitions.
Ainsi, au lieu de chercher uniquement à mieux frapper la balle, mieux gérer son temps ou mieux exécuter une tâche, la question essentielle devient : « Qui suis-je en train de devenir ? »
Car au final, ce n’est pas ce que l’on fait qui nous définit, mais comment on l’incarne.