Ce qui m’a sauvé ? Me rapprocher de mon centre. C’est aussi simple que ça. Parce qu’à un moment donné, j’ai compris que l’emballage, ce n’est pas les Chocapics.

Les Chocapics, ce sont les Chocapics. L’emballage, c’est juste un emballage. Tu peux prendre ton petit dej’ avec un sachet rempli de céréales… mais jamais avec juste la boîte vide. Pourtant, aujourd’hui, 89 % des gens (au moins) se fixent sur la boîte.

Il est bien sapé, il a du style, donc il doit avoir une situation. Il a une situation ? Il doit être riche. Et s’il est riche, ça rassure. Je parle là de séduction, d’image, d’attirance.

Mais dans le fond, nous sommes déjà beaux. Parce que nous sommes joyeux de nature. Et cette joie douce, cette légèreté intérieure, c’est elle qui nous guide. Elle influence directement notre aisance, notre qualité de présence, et notre précision. Que ce soit sur un court ou dans la vie.

Revenir au centre, là où tout est plus stable

Imagine une roue de vélo. À l’extérieur, tout tourne très vite. Il y a de la vitesse, du bruit, de l’agitation. Mais plus tu te rapproches du centre de la roue, plus ça ralentit. Jusqu’au moyeu… là où tout est calme, tout est stable.

C’est exactement ça, revenir à son centre. Tu peux être au milieu de l’agitation, du monde, des réseaux sociaux, des attentes extérieures… mais si tu es centré, tu n’es plus emporté. Tu restes. Présent. Conscient. Aligné.

Le vrai changement commence avec la compréhension

Tu veux vraiment changer ? Fixe-toi un objectif. Quelque chose qui coince depuis longtemps. Une réaction, une attitude, un truc que tu veux transcender.

Mais n’oublie pas : le changement ne vient pas de la volonté brute. Il vient de la compréhension. Comprendre pourquoi tu agis ainsi, c’est ce qui permet d’agir différemment. Et dès que tu réalises que tu ne peux pas te concentrer plus de dix minutes d’affilée… alors comment veux-tu apprendre quelque chose de nouveau ?

Dans mon cas, la question était simple : si je ne me respecte pas, comment pourrais-je attendre le respect des autres ?

J’ai toujours été tourné vers les autres. Je me disais : si mon entourage est heureux, alors je le serai aussi. Pour moi, être égoïste allait à l’encontre de l’esprit d’équipe. En foot par exemple, ça ne fonctionne pas. Mais à un moment, j’ai dû accepter une vérité : je ne peux pas aider tout le monde.

Il y a des amis qui ne veulent pas être aidés. Des proches qui refusent de se relever. Et je me suis demandé : comment être à côté d’un ami déprimé, qui ne veut rien faire pour s’en sortir ? Il a besoin d’espace. De temps. Ce que je peux faire, c’est me respecter plus. Pour que les gens apprécient vraiment ma présence.

Je ne suis pas que ma compétence

J’ai compris aussi que ma valeur ne dépend pas de ma compétence. Ce sont deux choses différentes. L’intention, la bonne foi, ça compte autant. Ce n’est pas juste une question de performance.

Le vrai changement est venu par la régularité. Par l’autonomie. En arrêtant de dépendre des autres. En cultivant l’attention et la considération pour mon corps, mon esprit. En ne me mentant plus. En me donnant le droit d’être fatigué. Le droit d’apprendre.

Être authentique, c’est tout ce qu’on a dans une relation. Et une relation, ça s’entretient. Il n’y a pas de relation absolue. Elle existe parce qu’on y met de l’attention.


À suivre : “Nous sommes venus au monde avec rien… et nous repartirons sans rien”