Être vrai. Être authentique. C’est à ça que me fait penser la spiritualité. Pas un concept abstrait réservé aux temples ou aux retraites à l’autre bout du monde. C’est du concret. C’est avoir plus d’énergie. C’est se réveiller avec de l’enthousiasme, tous les jours. C’est viser son propre haut niveau physique, mental et émotionnel. Rien de moins.

Ce n’est pas un état passager, ni une lubie tendance. C’est une action quotidienne. Une discipline intérieure, ancienne comme le monde, qui traverse les âges. On ne fait pas de spiritualité, on est spirituel. On revient aux bases, à notre nature profonde. Et à un moment, c’est une vraie révolution silencieuse qui s’opère.

Je me souviens, c’est venu un peu par hasard pour moi. J’étais à Melbourne à l’époque. Je vivais là-bas, je m’entraînais régulièrement à la salle de sport. Et dans un coin du complexe, il y avait un studio de yoga. Rien de prévu, juste un essai spontané. Ce jour-là, j’ai vu qu’une séance allait commencer, alors je suis entré. La prof était diplômée, très posée, très claire dans ses consignes.

C’était une séance de hot yoga, avec un panneau chauffant au plafond. Une chaleur enveloppante, exigeante. J’étais trempé à la fin, vidé mais aligné. Et pourtant, quelque chose en moi s’était allumé. Pas un feu d’artifice, non — une présence nouvelle, plus stable. Je ne le savais pas encore, mais ce jour-là, j’avais mis le pied sur un chemin dont je ne suis jamais vraiment redescendu.

Être bien avec soi-même, c’est le premier pas. Comment pourrais-tu être agréable avec les autres si tu n’es pas déjà en paix avec toi-même ? C’est ce que je dis souvent sur un court de tennis : si tu es tendu, que tu cogites, que tu traînes une fatigue mentale… le revers slicé aura beau être parfait techniquement, il manquera d’âme.

Une histoire pour illustrer

J’aime beaucoup l’exemple du Dr Joe Dispenza. À un moment donné, il rayonne, il inspire. Mais pourquoi est-il devenu comme ça ? Parce qu’il a traversé une douleur. Sa conjointe l’a quitté.

Une semaine plus tard : « Pourquoi il est comme ça ? » Toujours affecté par la séparation.

Trois mois plus tard : même chose. Sauf que cette tristesse, ce désarroi, ce manque d’énergie ont fini par influencer ses gènes, son être profond. Il n’était plus le même. Lui qui faisait des blagues, qui était heureux naturellement, s’est refermé. Il est devenu prudent. Pourquoi ? Parce qu’il avait quelque chose à protéger.

Et c’est là que la pratique commence vraiment. C’est là qu’il faut méditer, prendre du recul, voir plus clair. Quand un événement transforme ton état d’être, il faut aller à la source. Tourner l’attention vers l’intérieur pour mieux redonner à l’extérieur. C’est l’immatériel — la conscience, l’intention — qui transforme la matière. C’est ça, la vraie transformation.

Le temps, c’est de la vie

On entend souvent : « J’ai pas le temps. » Mais en réalité, vouloir le temps, c’est déjà signaler qu’il y a un problème. Le temps, c’est de la vie. Si tu veux mieux jouer, mieux vivre, mieux aimer, il faut comprendre que ton rapport au temps révèle ton rapport à toi-même.

Alors, que faire ? Commence par des ressources simples. Je te conseille vivement de télécharger Miracle of the Mind. C’est une belle porte d’entrée vers cette démarche de retour à soi.


Tu veux aller plus loin dans ton évolution intérieure en tant que joueur ? Lis aussi : Le mental au service du tennis.