Il y a deux manières de vivre cette vie.

La première, c’est de courir derrière les choses, les buts, les victoires, les titres. À chaque action, un petit bout de toi reste attaché à ce que tu viens de faire. Tu veux plus. Tu espères mieux. Tu redoutes l’échec.
C’est le jeu du karma : action, réaction, attachement. Même ton amour devient un calcul. Même ton effort devient une prison. Tu avances, mais tu t’alourdis. Tu gagnes un match, mais tu perds ta paix.

La deuxième, c’est d’agir sans rien vouloir retenir. D’agir sans chercher à gagner. D’agir parce que c’est ce qui est juste maintenant.
Pas juste selon ton ego, mais juste selon la vie en toi.

C’est cela, le Dharma : une action alignée avec ton être profond, avec la nature autour de toi, avec la pulsation même de l’univers.

Et lorsque tu vis ainsi, le Karma cesse d’être une chaîne. Il devient un mouvement libre. Comme une balle de tennis qui traverse le court, mais sans bruit intérieur. Tu joues, mais tu es calme. Tu es dans l’intensité, mais pas dans la crispation.

Le yoga n’est pas là pour t’empêcher d’agir.
Il est là pour éclairer ton action, pour que ton geste devienne prière, que ton service devienne offrande.

Sur le court, dans la vie, pose-toi simplement cette question :
Ce que je m’apprête à faire… est-ce une réaction, ou est-ce une offrande ?

Si tu réagis, tu alourdis ton sac.
Si tu offres, tu t’allèges.

Quand le Dharma guide ta main, alors le Karma devient silence.

Agir sans trace (2) : le feu qui te pousse à te lever

La motivation, dans sa définition la plus simple, c’est ce qui te pousse à agir.

Ce n’est ni bien, ni mal. C’est une énergie. Une tension intérieure qui cherche un mouvement.

Mais il existe deux feux très différents.

Le premier est extérieur. Il brûle vite. Il est alimenté par le regard des autres, par la reconnaissance, par le besoin d’être aimé, ou de dominer.
Tu joues pour gagner un trophée. Tu pratiques le yoga pour avoir le corps parfait. Tu vis pour qu’on t’applaudisse.
C’est la motivation extrinsèque.
Elle te pousse, mais elle te vide.
Elle te donne de l’énergie, mais elle te prend la paix.

L’autre feu est plus discret. Il vient de l’intérieur.
Tu joues au tennis parce que tu ressens la vie dans chaque frappe.
Tu fais du yoga parce que tu veux habiter ton corps, goûter à l’instant.
Tu agis non pas pour obtenir, mais parce que ne pas le faire serait renier ton être.

C’est la motivation intrinsèque.
Elle ne fait pas de bruit, mais elle est inépuisable.
Elle ne te pousse pas. Elle t’attire.

Elle est un appel du Dharma : ce que la vie attend de toi, et non ce que les autres attendent de toi.

Quand tu suis cette motivation-là, alors tes actions ne créent plus de karma.
Tu peux jouer un match entier, perdre au score, mais ressentir une paix profonde. Parce que tu étais là pour les bonnes raisons.

Et si tu gagnes… alors la victoire devient un simple écho, pas un poison.

Jouer pour s’unir, non pour prouver

Tant que tu cherches à prouver quelque chose, tu restes dans le cycle du karma.
Tu vis dans la peur de perdre, dans le besoin de comparaison.

Mais quand tu joues pour te relier à toi-même, pour t’unir au geste, au souffle, au moment présent…
Alors le tennis devient yoga.

Et dans cette union, tu gagnes quelque chose que personne ne peut te donner :
la stabilité intérieure.

Tu n’es plus une feuille agitée par le vent. Tu es l’arbre.

Agir sans trace (3) : L’âme, le souffle et le présent

On parle souvent de motivation, mais peu comprennent que la vraie force qui nous met en mouvement vient de l’âme.

Et l’âme… ce n’est pas un concept religieux ou mental. C’est une réalité vivante.

Le mot âme vient du latin anima, qui signifie ce qui met en mouvement.
C’est la pulsion de vie en toi.
Ce n’est pas une idée. Ce n’est pas un souvenir. Ce n’est pas une projection dans le futur.

L’âme n’existe que dans le présent.
Elle ne connaît pas le passé, elle n’anticipe pas l’avenir.
Elle est ici, maintenant. Pleinement.

Et c’est pour cela qu’on ne peut la sentir que quand on revient dans l’instant.

Mais alors comment s’y reconnecter ?
Par la seule chose qui ne peut se faire que dans le présent : la respiration.

La respiration : un pont vers l’âme

Tu peux penser au passé. Tu peux projeter l’avenir.
Mais tu ne peux respirer qu’ici et maintenant.

La respiration est un phénomène physiologique.
Elle n’est ni un souvenir, ni une croyance, ni une stratégie mentale.

Elle ne ment jamais.
Elle est toujours là. Simple. Fidèle.

Et si tu y prêtes attention, tu remarqueras :

> Quand tu es aligné, ton souffle est fluide.
Quand tu es agité, il se raccourcit.
Quand tu es dans ton Dharma, ta respiration devient presque silencieuse.

Respirer consciemment, c’est comme ouvrir une fenêtre vers ton âme.
Et dans ce silence, dans ce souffle, une action peut naître — juste, claire, sans trace.

Jouer avec l’âme

Quand tu joues au tennis ou que tu pratiques le yoga en connexion avec ton souffle, tu ne joues plus simplement avec ton corps ou ton mental.
Tu joues avec ton âme.

Tu n’es plus là pour prouver.
Tu es là pour ressentir, pour t’unir, pour vibrer.

Et alors, que tu gagnes ou que tu perdes, cela n’a plus d’importance.
Ce que tu gagnes, c’est toi-même.

Agir sans trace (4) : Une pratique simple pour te reconnecter

Tu n’as pas besoin de croire en tout cela. Tu peux simplement l’expérimenter.

Car la vérité du Dharma, de l’âme, de la motivation pure…
Ne se trouve pas dans les mots.
Elle se révèle dans le silence, dans le souffle, dans l’instant vécu avec présence.

Voici une pratique simple pour commencer à te reconnecter à ce feu intérieur, sans agitation ni tension :

PRATIQUE : 10 minutes de respiration consciente

1. Télécharge l’application gratuite “Breathing App” sur ton téléphone.
Configure-la sur un cycle de 5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration, pour une durée de 10 minutes.
Ce rythme est idéal pour apaiser le système nerveux et t’ancrer.

2. Prépare ton espace.

Coupe les distractions. Mets ton téléphone en mode avion (après avoir lancé l’app).

Trouve un endroit calme.

Assieds-toi au sol, sur un tapis ou un coussin.

Utilise un bloc de yoga sous le bassin si besoin pour garder le dos droit sans effort.

3. Adopte une posture stable et enracinée :

Croise les jambes.

Place le talon gauche entre les parties génitales et l’anus.

Place la jambe droite devant, bien en contact avec le sol.

Relâche les mains sur les genoux, paumes tournées vers le haut ou vers le bas.

Ferme les yeux. Détends le visage. Respire.

4. Laisse-toi guider par le souffle.
À chaque inspiration, tu accueilles la vie.
À chaque expiration, tu offres ta présence.

5. Observe. Ne force rien.
Si des pensées apparaissent, ne les combats pas.
Remercie-les… et reviens simplement au souffle.

Fais cela chaque jour, avant de commencer ta journée.
Mets ton réveil 20 minutes plus tôt.
Tu verras : tu ne seras pas plus fatigué.
Tu seras plus vivant. Plus aligné. Plus clair.

Tiens cette pratique pendant 3 semaines.
Et regarde. Écoute. Ressens.

Tu ne changeras peut-être pas le monde tout de suite…
Mais tu ne réagiras plus au monde de la même manière.
Et ça, c’est le début d’un karma nouveau.

Et si tes actions ne laissaient plus de trace ?
Et si chaque respiration pouvait t’aider à te libérer du poids du passé et à agir avec plus de clarté, de justesse, de paix ?

Dans cet article, je te partage une réflexion profonde sur le lien entre le Dharma, le Karma, la motivation, l’âme… et la respiration.
Un texte pour revenir à l’essentiel, retrouver ton centre, et transformer ta pratique — sur le court comme dans la vie.

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